Christophe Lépine, Fédération des Conservatoires d'espaces naturels
Président de la Fédération des Conservatoires d'espaces naturels, Christophe Lépine est le porte parole du réseau des 23 Conservatoires d'espaces naturels répartis sur le territoires français. Depuis plus de 40 ans, ces structures associatives contribuent à préserver le patrimoine naturel et paysager par une approche concertée et un ancrage territorial.
Son métier : journaliste, rédacteur en chef adjoint dans l'audiovisuel public. Implanté en Nord-Pas-de-Calais-Picardie. Il a passé de nombreuses années à Radio France et à La Voix du Nord. Il a également réalisé des documentaires. Et il est l'auteur de plusieurs guides aux éditions Glénat : Petit Crapahut Haute-Normandie ou Nord-Pas-de-Calais, Côte d’Opale ou Paris à vélo, son dernier né Hauts-de-France, terre de bières et autres boissons. « J'ai eu la chance d'être initié à la nature petit, en grandissant sur la côte d'Opale, près des caps Gris-Nez et Blanc-Nez, pépites sauvages du littoral. J'ai été bercé par la revue La Hulotte et le mouvement des clubs CPN. Adolescent, j'ai pu créer mon club avec des amis. Devenu journaliste j'ai gardé à l'âge adulte cette passion de la nature !C'est en faisant des reportages sur le Conservatoire d'espaces naturels des Hauts-de-France que je suis tombé amoureux de ces associations qui préservent concrètement des espaces naturels en essayant de mettre tout le monde autour de la table. »
Un mouvement bénévole et professionnel
A la fin des années 70, des citoyens créent les premiers Conservatoires d’espaces naturels : en Alsace, en Provence et en Lorraine. Dès le départ, le même modèle se propage : des bénévoles qui se mobilisent en associations, élisent des administrateurs, puis grâce aux subventions, recrutent leurs premiers objecteurs de conscience, leurs premiers salariés. Quarante ans plus tard, les Conservatoires d’espaces naturels ont gardé cet esprit : des structures citoyennes où la société civile prend en main son destin, mêle l’action de salariés et de bénévoles, constitue un espace de rencontres entre citoyens et salariés, entre usagers et collectivités.
« Je suis devenu président régional, puis administrateur national. Il y a quatre ans, on m'a proposé d'être candidat à la présidence de la Fédération nationale. J'ai hésité, car je n'étais pas sûr d'avoir les compétences. Mais finalement, un président c'est surtout un ambassadeur et un porte-parole. Avec comme sujet la formidable action menée par les 10000 bénévoles et les 1200 salariés des Conservatoires d'espaces naturels. Aujourd'hui, nos associations gèrent 4500 sites naturels en France et une grande partie est ouverte au public ! »
La Fête de la Nature, un rendez-vous annuel pour les conservatoires
© Guillaume Dambreville - Fête de la Nature
Dès sa création en 20078, les Conservatoires d'espaces naturels ont été partie prenante de la Fête de la nature ! « Il est pour moi essentiel que la nature puisse être accessible au plus grand nombre. Tout en veillant à ne pas la dégrader bien sûr. Plus le public et les habitants vivront l'émotion et le spectacle de la nature, plus ils auront envie de la protéger ! Je sais que chaque fois que je peux aller sur un site naturel, voir un paysage, humer l'air, respirer les odeurs, après la pluie, ou quand il fait chaud, le parfum des fleurs, je revis, je me ressource ! Ça c'est important ! »
... la Fête de la Nature a lieu à une période où la nature est exubérante ! Plantes carnivores de tourbières, orchidées de coteaux calcaires, oiseaux et libellules en quête de nourriture, on va se régaler !
Les Conservatoires d'espaces naturels se mobilisent chaque année pour la Fête de la Nature. Pour faire profiter au public des beaux moments du printemps, amener à découvrir des trésors insoupçonnés... « Difficile de citer un événement plus qu'un autre - les Conservatoires m'en voudraient ! - mais la Fête de la Nature a lieu à une période où la nature est exubérante ! Plantes carnivores de tourbières, orchidées de coteaux calcaires, oiseaux et libellules en quête de nourriture, on va se régaler ! »
L'avenir ? « Que prendre part à la Fête de la Nature chaque année devienne tellement un réflexe populaire, qu'on ait de grands shows télé en prime-time avec des vedettes et un "télethon" pour récupérer des sous ! On peut rêver un peu, non ? »