Angélique Daubercies, association Noé
La nature ordinaire, c'est une thématique chère à Angélique Daubercies, chargée de programme Observatoires de la Biodiversité de l'association Noé. Un sujet traité à travers certains programmes de sciences participatives qu'elle anime, mais aussi dans le réseau des jardins de Noé, avec les jardiniers passionnés qui les cultivent !
Angélique Daubercies a suivi un parcours universitaire, sanctionné par un Master Expertise écologique et gestion de la biodiversité à Aix-Marseille Université. En 2019, elle rejoint l'association Noé en tant que chargée de programme Observatoires de la Biodiversité. Particulièrement intéressée par les thématiques de sensibilisation et d’éducation à la nature, son coup de cœur va à la nature de proximité dite "ordinaire". La nature ordinaire, c'est celle qui nous entoure, celle des villes et jardins. Angélique estime qu’on ne lui prête pas suffisamment attention. « Nous savons que le retour de la biodiversité en ville est crucial pour notre qualité de vie. Nous travaillons avec tous les acteurs et dans les lieux de vie pour ramener la nature en milieu urbain ». Les questions des liens entre science et société, la science ouverte et à l’éducation aux sciences sont aussi ses centres d’intérêt.
© Nicolas Van Ingen
Renouer avec la nature par le prisme des sciences participatives
Noé est une association de protection de la nature, d’intérêt général et à but non lucratif, créée en 2001. Elle déploie en France et à l’international des actions de sauvegarde de la biodiversité pour le bien de toutes les espèces vivantes, y compris de l’espèce humaine. « Au sein de Noé, je coordonne des programmes de sciences participatives, les Observatoires de la Biodiversité. Ces programmes ont pour objectif d’améliorer les connaissances scientifiques, tout en reconnectant les êtres humains à la nature. Ces programmes sont à destination d'un large public. Certain programmes sont aussi appliqués par des gestionnaires d’espaces verts et naturels ». Les Observatoires de la Biodiversité couvrent des thématiques aussi variées que les papillons, les escargots ou encore le milieu forestier. « Je travaille en partenariat avec Vigie-Nature, programme de sciences participatives du Museum national d’histoire naturelle, pour la définition de protocoles scientifiques accessibles au public. Mon rôle est d’animer et de développer les communautés de participants, tout en faisant l’interface avec les scientifiques ! »
Le réseau des jardins de Noé
L’association Noé est impliquée dans la Fête de la Nature depuis plus de 10 ans. Membre de son comité de pilotage, elle se fait l’écho des orientations de la Fête de la Nature, des appels à programmation auprès de ses adhérents. « Nous cherchons aussi à mobiliser à travers nos programmes de sciences participatives. Notre implication se fait plus directe chaque année pendant la Fête de la Nature, où nous nous engageons dans un événement local pour parler de nature et de biodiversité ». Noé encourage aussi les jardiniers du réseau des Jardins de Noé à prendre part à la fête. Comment ? En ouvrant leur jardin à la visite pour leur voisinage. « La Fête de la Nature, c'est l'occasion pour notre réseau de jardiniers passionnés de montrer la biodiversité qu’ils favorisent et les gestes qu’ils adoptent pour préserver cette nature "ordinaire" ». Noé valorise ensuite ces événements en les diffusant largement.
En 2024, Noé sera aussi présente à Paris, au festival organisé par le Muséum national d’Histoire naturelle dans le Jardin des Plantes. « C’est une opportunité pour nous de proposer des activités autour de la nature de proximité, des sciences participatives et du jardinage écologique, Mais aussi de rencontrer et échanger avec les nombreux visiteurs de cet événement ».
La Fête de la Nature, c'est l'occasion pour notre réseau de jardiniers passionnés de montrer la biodiversité qu’ils favorisent et les actions qu’ils adoptent pour préserver cette nature "ordinaire"
En tant que partenaire de longue date de la Fête de la Nature, Noé reconnait l'importance de cet événement annuel pour sensibiliser nos concitoyens. « Faire vivre l'expérience de la nature est essentiel pour changer les comportements. C’est en passant du temps dans la nature et en prenant le temps de l’observer que l’on peut avoir envie de mieux la connaître et donc de la protéger. Au-delà de cela, passer du temps en nature a de nombreux bienfaits sur notre santé physique et mentale. Il serait donc dommage de s'en priver ! Car chaque moment passé dans la nature est une dose d’émerveillement assurée... ». Pour Angélique et son association, la Fête de la Nature, avec ses milliers de manifestations labellisées et gratuites, offre une occasion unique à tous les publics de vivre ces expériences en pleine nature.
« La Fête de la Nature est plus que jamais essentielle. Je lui souhaite de continuer à prendre de l’ampleur, de permettre de renouer ce lien précieux entre nature et humanité, notamment auprès des publics éloignés de la nature qui ne peuvent pas bénéficier de son contact au quotidien. Si j’avais un vœu à formuler, je lui souhaiterais de continuer à essaimer… Et pourquoi par hors de France ! ».