Claire Michel
![](https://fetedelanature.com/sites/default/files/styles/illustration_node_xs/public/ged/claire-michelcfabien-chenel-1024x682.jpg?itok=6ZDFVald 420w,
https://fetedelanature.com/sites/default/files/styles/illustration_node/public/ged/claire-michelcfabien-chenel-1024x682.jpg?itok=DM94RESE 1280w,
https://fetedelanature.com/sites/default/files/styles/illustration_node_xl/public/ged/claire-michelcfabien-chenel-1024x682.jpg?itok=bXFcrvwN 1600w)
On peut tous agir pour la biodiversité
Au sein de l’association Noé, Claire Michel est en charge des programmes de sciences participatives. Des dispositifs qui ont selon elle un double objectif : scientifique et citoyen.
« Je suis très colibriesque, avance Claire Michel. Si chacun prend sa part, on arrivera à faire changer les choses. » Cette référence au Mouvement Colibris, initié par Pierre Rahbi, pionnier de l’agriculture biologique, n’est pas neutre. Claire travaille au sein de l’association Noé qui fait elle aussi de la coopération un moteur du changement. Cette dernière a en effet lancé le premier programme de sciences participatives pour le grand public en France. Depuis 2006, l’« opération papillon », volet de l’Observatoire de la Biodiversité des Jardins, fait appel à chacun de nous pour aider les chercheurs à mieux connaitre ces insectes pollinisateurs. En 10 ans, le dispositif a permis de comptabiliser un million et demi de papillons grâce à la mobilisation de milliers d’observateurs bénévoles.
Se sentir utile
Retour au début des années 2000. Claire boucle des études de biologie. Elle s’est spécialisée en botanique : « J’ai toujours aimé les plantes, elles renseignent sur la composition du sol, le climat… » La jeune femme cherche alors du travail dans le secteur de la nature et de l’environnement… sans succès. Elle déniche un poste dans une clinique chirurgicale : « J’avais un bac +5 et une tête un peu organisée, on m’a demandé de m’occuper de la démarche qualité. » Elle restera 10 ans dans la santé jusqu’au moment où elle a eu « besoin de revenir vers la nature, de faire quelque chose d’utile pour la planète ». Problème, elle ne se sent plus « concurrentielle » dans les métiers de l’environnement. Claire reprend alors des études de Master afin d’ajouter une « compétence communication » à son CV. Dans le cadre de ce cursus, elle réalise un mémoire. Son sujet ? Sauvages de ma rue, un programme de sciences participatives consacré à l’étude des plantes urbaines. C’est le coup de foudre. « Il y a une démarche de mobilisation qui me passionne. On permet à tout un chacun de devenir acteur de la préservation de la Nature et de contribuer à la science. »
Reconnecter l’Homme à la Nature
Son Master en poche, Claire est d’abord recrutée par le Graine Île-de-France. Elle travaille pendant trois ans au sein de ce réseau francilien d’éducation à l’environnement « qui utilise des approches pédagogiques pour faire changer les comportements ». En 2015, elle rejoint Noé. L’association s’est donnée pour mission de « sauvegarder et restaurer la biodiversité pour le bien être de tous les êtres vivants et en particulier de l’humanité ». Pour ce faire, Noé conduit des programmes de conservation d’espèces menacées comme l’Addax, une antilope du Niger ou le Pélican frisé du lac Skadar au Monténégro, de restauration d’espaces naturels ou d’éducation encourageant les changements de comportements plus respectueux de la nature, pour reconnecter l’Homme à la Nature. Claire occupe quant à elle le poste de chargée des programmes « Observatoires de la Biodiversité ». Ils sont au nombre de trois : l’Observatoire de la Biodiversité des Jardins, celui des Forêts et celui de la Nuit. Ce dernier est le plus récent. Mêlant astronomie et entomologie, il permettra de mieux connaître l’impact de la pollution lumineuse sur les insectes nocturnes. « Ma mission, précise Claire, est de trouver les bonnes stratégies pour recruter et fidéliser le plus grand nombre d’observateurs afin de recueillir le maximum de données. » Au-delà des chiffres, ces observatoires sont aussi selon elle un bel outil de sensibilisation à la protection de la nature : « Tous ces observateurs deviennent ensuite des ambassadeurs, des gens qui iront porter la bonne parole... » Vous avez dit « colibriesque » ?