Un thé au jardin l'Univert !
Les jardiniers de l'Univert vous invitent à partager un thé "maison" tout en découvrant notre petit jardin secret !
Créé en 2010 et porté par l’association Halage, le Jardin L’Univert est un jardin solidaire associant à la fois un jardin d’insertion et un jardin partagé. Situé en plein cœur du quartier de la Goutte d’Or, au sein d’une résidence de Paris-Habitat, il est un lieu d’échanges et de partages. Sa particularité, c’est une visée sociale et solidaire très forte. Ouvert à tous ceux qui souhaitent travailler collectivement, il s’adresse aussi aux personnes bénéficiaires des minimas sociaux et aux personnes isolées. Son objectif est ainsi de permettre aux personnes de « reprendre racine« , par l’amélioration de la confiance en soi, le mieux-être physique et psychologique, les échanges interculturels, l’entraide et la solidarité, etc. Des ateliers de jardinage sont animés régulièrement par l’association dans une démarche participative, où « tout est discuté, aménagé, mis en place et récolté par les participants".
Métro Chateau rouge ou Barbès Rochechouart ( L4, L2)
Bus 31, 56 Arrêt Chateau rouge ou Barbès.
Le 21 mai 2022
14h00 - 18h00
Découverte de l'Univert !
Chaque année, elles réapparaissent aux premières douceurs. Déjà en fleurs : le Fraisier d’Inde, la Véronique de Perse et la Renoncule. Un plant de Pariétaire de Judée colonise un pied d’Althéa, une Euphorbe s’est installée contre le mur où pousse la vigne, une autre grandit à même le béton. Un plant de Séneçon d’Afrique du Sud prend de l’altitude derrière la porte de la serre.
La Chélidoine et l’Herbe à Robert fleurissent tout près de l’Anémone du Japon et, en lieu et place d’une colonie d’Orties qui s’était épanouie là, l’an dernier. C’est important les Orties puisqu’on sait désormais que leur éradication pour des jardins «propres-en ordre » tue les papillons amis, désormais …en voie d’extinction.
Ces plantes là pâtissent de leur mauvaise réputation : «mauvaises herbes ». Mais comme toujours dans les jardins partagés, les jardiniers les aiment et ne souhaitent pas séparer le bon grain (ce que l’on sème) de l’ivraie. Pas question de binette, de sarclage, de tondeuse et encore moins de désherbant.
Les noms de ces herbes là, même minuscules, même sans panache, font rêver. Ils disent leur origine : Afrique du Sud, Iran, Chine, Amérique du Sud, Moyen Orient. Ils disent aussi leur périple. Leur obstination à migrer d’un coin de planète à l’autre. Elles sont filles du vent, des oiseaux, et même de la semelle de nos souliers.
La plupart ont des vertus médicinales, cosmétiques (la mauve).
Il faudra juste prévenir les enfants du mercredi que la fraise du Fraisier d’Inde qui ressemble comme une sœur à la fraise de nos marchés, n’est pas comestible et peut-être aussi tempérer un peu les appétits expansionnistes du Buddléia (l’arbre aux papillons) dont les rejets s’infiltrent partout, entre deux panières de tomates ou carrément dans le béton.
Pour le reste, il n’y a qu’à attendre l’apparition des fleurs de la Phacélie, de la fausse Valériane ou de la Mauve sauvage. Attendre aussi le retour de la Morelle disparue, du Lamier blanc ami des papillons, tout en égrenant les pétales de la pâquerette (je t’aime un peu, beaucoup etc…). Chaque année, la surprise est au rendez vous. Bienvenue aux migrantes des jardins ! Ici aussi, «No Border ! ».