Thomas Michel
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Animateur nature dans une association de l’Hérault, Thomas Michel aime sensibiliser petits et grands aux richesses de la biodiversité et à la préservation de l’environnement.
« Je suis un animateur multicarte » avance Thomas Michel. Depuis près de 4 ans, ce dernier travaille au sein de l’association Demain la Terre !* Implantée dans le Pays Cœur d’Hérault, « entre le Causse du Larzac, le Lac du Salagou et les gorges de l’Hérault », cette structure est spécialisée dans l’éducation à l’environnement et la valorisation du patrimoine. Thomas assure ici des animations sur le thème de la nature, de l’eau, des déchets, du jardinage ou de l’énergie. Cet après-midi-là, il accompagne un petit groupe d’adultes sur le « Sentier des garrigues » au-dessus du village de Nébian. Cette belle balade de 6 kilomètres offre un joli point de vue sur la vallée de l’Hérault et les contreforts du sud du Massif central. Elle permet aussi et surtout d’observer de nombreuses plantes méditerranéennes. En chemin, l’animateur attire par exemple l’attention de ses visiteurs sur des Nombrils de Vénus, une plante grasse qui s’agrippent à la rocaille, plus loin, c’est une Barlie de Robert, une orchidée et des Narcisses douteux, une des premières fleurs de la garrigue à la fin de l’hiver. « J’aide les gens à ouvrir les yeux sur la beauté et la diversité du vivant. »
Accompagner, encadrer, sensibiliser
A 37 ans, Thomas a « toujours travaillé dans le champ de l’éducation à l’environnement ». Son bac en poche, il suit des études de géologie à Montpellier puis à Grenoble et décroche son Master en 2002. Mais alors que « [ses] camarades effectuent tous leur stage dans des laboratoires et des bureaux d’études », Thomas, lui, enchaine les missions d’animateur nature. « Au départ, je n’imaginais pas ça comme un vrai métier mais plutôt comme un job d’été. » Mais il va y prendre goût : « Ce qui me plaît c’est transmettre, accompagner la découverte. » Il complète alors sa formation, passe un brevet d’animateur (BPJEPS loisirs tous publics, option nature, environnement et patrimoine) puis un diplôme d'accompagnateur de moyenne montagne, utile aujourd’hui quand il amène des groupes bivouaquer au-dessus du lac du Salagou.
Ouvrir les yeux sur la diversité du vivant
Renouer le contact
De la maternelle au lycée, l’association Demain la Terre ! intervient également en milieu scolaire. Thomas travaille actuellement avec des élèves de l’école primaire de Saint-André-de-Sangonis : un projet sur « les petites bêtes du jardin » construit « en lien étroit » avec les enseignants de l’établissement. L’animateur emmène dans un premier temps les élèves sur le terrain à la recherche de myriapodes, d’araignées, de fourmis ou de coléoptères. « Il faut les amener à renouer le contact avec la nature, précise Thomas. Je rencontre parfois des enfants qui ne veulent pas s’asseoir par terre "à cause des bêtes" ou qui demande des gants pour toucher la terre. » Le petit groupe retourne alors en classe pour observer et dessiner le fruit de sa collecte. « Passer par le dessin permet de fixer le regard, de repérer la présence ou non d’antenne, le nombre et la position des pattes… » Les enfants identifient par exemple un iule, « un mille-pattes qui dégage une forte odeur quand on le prend dans les mains » et se passionnent pour la redoutable technique de chasse de la larve de fourmilion. « Ils comprennent aussi qu’il n’est pas nécessaire d’aller dans la savane ou en Amazonie pour s’émerveiller et découvrir des animaux surprenants. »