Philippe J. Dubois
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On ne protège bien que ce qu’on connait bien
Cheville ouvrière de la Ligue de protection des oiseaux, Philippe J. Dubois a deux passions : les oiseaux et la vulgarisation.
Ornithologue, naturaliste, écologue, éditeur, conférencier, journaliste, écrivain… Philippe J. Dubois cumule peut-être les casquettes mais il assure n’avoir qu’une vocation. « Je suis un passeur de savoirs, un vulgarisateur » explique celui qui partage aujourd’hui l’essentiel de son temps entre la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) et la direction des éditions Delachaux et Niestlé, célèbre maison d’édition naturaliste. « J’essaye d’être le trait d’union entre la communauté scientifique et le grand public. En France, les scientifiques connaissent des tas de choses mais ne savent pas bien communiquer, contrairement aux Anglo-saxons. » Cette passion pour les sciences est d’abord une passion pour l’ornithologie. « J’avais 12 ans quand une grande tante m’a offert un Peterson [célèbre guide d’identification des oiseaux]. Ça a été la révélation » Vient alors le temps des études. Après un diplôme de chirurgien dentaire « passé par sécurité », Philippe se consacre à la biologie. Il planche sur une thèse consacrée à l’échasse blanche, élégant oiseau noir et blanc aux pattes rouges. Nous sommes en 1982, le jeune diplômé est alors recruté par la LPO. Il y poursuit ses travaux de recherche sur l’échasse et plus largement sur le limicoles, ces petits échassiers habitués des marais et des zones humides.
L’ornithologue prend la plume
Au début des années 1990, Philippe se tourne vers le livre. Il garde un pied au sein de la LPO comme administrateur puis vice-président et devient conseiller scientifique aux éditions Nathan puis Gallimard. C’est à cette époque que l’ornithologue prend la plume et publie ses premiers livres. « J’avais déjà écrit des articles dans des revues scientifiques, j’avais envie de partager mes connaissance avec un plus large public. » On lui doit ainsi L’Inventaire des oiseaux de France*, « somme des connaissances avifaunistiques effectuées depuis un siècle », un pavé de 600 pages plutôt réservé aux amateurs – très - éclairés. Mais il signe également La passion des oiseaux **, « le b.a.-ba pour se lancer dans l’observation » ou Les tribulations d’un chercheur d’oiseaux***, « un bon résumé de ma passion ».
Des espèces indicatrices du réchauffement climatique
1998, retour à la LPO. Philippe est nommé attaché de presse et porte-parole de l’association aux côtés d’un certain Allain Bougrain-Dubourg : « une période passionnante ». Ensemble, ils monteront par exemple une campagne de dons pour tenter de sauver les oiseaux mazoutés victimes du naufrage de l’Erika. Le 12 décembre 1999, ce navire se brisait en deux au large de la Bretagne. 20 000 tonnes de fioul se sont déversées sur 400 kilomètres de côtes, tuant des dizaines de milliers d’oiseaux. Philippe est désormais en charge de la problématique « biodiversité et changement climatique » pour l’ONG de protection de la nature. Il étudie des espèces indicatrices du réchauffement à l’instar de la cigogne blanche. Ce bel oiseau qui passait autrefois l’hiver en Afrique n’hésite pas à hiverner désormais dans le sud de la France. Parallèlement, il fonde et dirige enfin Ornithos, la revue française d'ornithologie de terrain éditée par la LPO, « l’une des plus importantes en Europe ». On vous l’a dit : l’homme est passeur.