Gilles Bloch, Muséum national d'Histoire naturelle
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Le parcours de Gilles Bloch, président du Muséum national d'Histoire naturelle, suit des fils conducteurs assez évidents : un engagement au service de la recherche française et de l’enseignement supérieur. Aujourd'hui, la biodiversité est au cœur de ses préoccupations.
« J’ai un attachement particulier à la biodiversité. Je suis né sur un territoire d'outre-mer à Pointe-à-Pitre sur une île qui constitue un réservoir impressionnant de biodiversité. J’ai vécu avec des petites grenouilles qui venaient courir entre nos pieds quand on dînait le soir. Enfant, je plongeais avec un masque pour observer les coraux et les poissons tropicaux. Par conséquent, le blanchiment des coraux est un phénomène qui m’interpelle particulièrement. Et si j’ai toujours été sensible à ces enjeux, mon arrivée à la tête du Muséum m’a conforté sur l’urgence d’agir pour protéger le vivant. Un vivant confronté à une pression humaine de plus en plus forte qui risque de faire des dégâts dont on mesure à peine les conséquences sur nous, les humains. »
Polytechnicien, médecin et chercheur en biophysique et en médecine, Gilles Bloch a débuté sa carrière en 1989 au Commissariat à l'énergie atomique, puis rejoint en 2002 le Ministère chargé de la Recherche en tant que conseiller pour les sciences du vivant, la santé et la bioéthique, puis en tant que directeur adjoint de cabinet. En 2005, il prend la direction de la nouvelle Agence Nationale pour la Recherche (ANR) et en 2006 la direction générale de la Recherche et de l'Innovation au Ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. Avant un retour au CEA en 2009 en tant que directeur des sciences du vivant. De 2015 à 2018 je préside l'Université Paris-Saclay puis l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM) de 2019 à 2023. Enfin, j’ai été nommé président du Muséum national d'Histoire naturelle le 1er septembre 2023. »
Le Muséum national d’Histoire naturelle
Le Muséum national d’Histoire naturelle est connu pour être un lieu de diffusion des connaissances qui accueille des visiteurs dans ses Galeries, zoos et jardins botaniques (plus de 3,8 millions de visiteurs accueillis en 2023 sur ses sites à Paris et en région, un record). Il est également un centre scientifique d’excellence qui étudie la Terre et le vivant depuis les périodes les plus reculées du passé jusqu’à aujourd’hui.
Au sein de trois départements scientifiques, plus de 600 chercheurs travaillent à la description du vivant sous toutes ses formes. « La qualité de nos recherche s’appuie sur le foisonnement de nos collections naturalistes -l’une des trois plus importantes du monde avec près de 70 millions de spécimens- abritant vertébrés, insectes, mollusques, herbiers, météorites, micro-organismes ou encore minéraux… » À ces activités s’ajoutent l’enseignement (près de 500 étudiants en master et doctorat dans des disciplines allant des sciences de la nature aux sciences humaines et sociale) et l’expertise à travers PatriNat (Centre d’expertise et de données sur le patrimoine naturel) qui vient en appui aux politiques publiques.
Ces 5 activités indissociables font la singularité du Muséum et le positionnent comme une institution à la pointe des enjeux environnementaux relatifs à la biodiversité. « En tant que président, mon rôle est de veiller à la bonne articulation de ces cinq activités sur nos 12 sites et de sensibiliser le grand public à la fragilité de nos écosystèmes. La biodiversité rencontre actuellement une crise inquiétante et le Muséum œuvre quotidiennement à la renseigner pour faire bouger les lignes et défendre une éthique pour la planète. »
© MNHM
La vocation du Muséum est de transmettre aux publics la richesse extraordinaire que représente la biodiversité, mais aussi la façon dont on peut la gérer, la respecter, voire la restaurer. « Nous avons un réel engagement autour de la biodiversité car nous sommes face à une crise mondiale d'extinction. Notre établissement porte l’ambition d’accompagner toutes les bonnes volontés qui s’inscrivent dans cette démarche de sensibilisation. »
Nous sommes heureux au Muséum que la Fête de la Nature se soit imposée comme un rendez-vous récurrent et incontournable pour tous les amoureux de la nature. Nous fêtons en 2024 la 18e édition, preuve de sa longévité et de son succès croissant.
La Fête de la Nature au Muséum
Le Muséum s’est toujours investi dans la Fête de la nature (depuis sa première édition en 2007) car elle fait écho à plusieurs missions qui sont au cœur de ses activités : « Faire vivre l’exigence d’excellence d’une recherche de très haut niveau. Diffuser le plus largement la culture scientifique à tous les publics dans une démarche de transmission de la connaissance. Défendre notre capital naturel et sensibiliser les citoyens aux effets de l’empreinte humaine sur des écosystèmes étroitement interdépendants. »
Le Muséum participe au Comité de pilotage de l’événement et siège à son Conseil d’administration. « Nous sommes heureux au Muséum que la Fête de la Nature se soit imposée comme un rendez-vous récurrent et incontournable pour tous les amoureux de la nature. Nous fêtons en 2024 la 18e édition, preuve de sa longévité et de son succès croissant. » Chaque année, le Jardin des Plantes propose une programmation pendant le week-end.
© G. Dambreville - Fête de la Nature
Ce sera aussi le cas en 2024 avec des activités animés par les jardiniers et les équipes de recherche et d’expertise du Muséum : visites de lieux remarquables du Jardin des Plantes, ateliers comme "Petite faune du sol" qui qui propose une présentation du programme de sciences participatives QUBS (pour QUalité Biologique des Sols) et invite à à se pencher sur la biodiversité foisonnante et méconnue des sols. « C’est aussi l’occasion de mettre en pratiques nos programmes de sciences participatives relatifs aux insectes pollinisateurs : Suivi des insectes pollinisateurs (SPIPOLL), l’observatoire des bourdons, Opération papillons des jardins » Ces activités sont complétées par des spectacles comme celui des Chanteurs d’oiseaux et par le Village de la Nature, lieu central du dispositif, animé par les partenaires du Muséum composés d’associations de protection de l’environnement.
Année après année, le réseau d’acteurs engagés au cœur de la Fête de la Nature tisse sa toile et s’agrandit, signe qu’il répond à une véritable préoccupation citoyenne quant aux enjeux environnementaux. Alignée sur la journée mondiale de la diversité biologique, la Fête de la Nature a vocation à mieux impliquer les citoyens dans la protection de la planète. « C’est en ce sens que nous y déployons nos différents dispositifs de sciences participatives. Pour mieux les faire connaitre bien sûr, mais également pour créer une dynamique et les installer dans les usages des citoyens engagés pour la défense de la nature. Et si la grande majorité de nos concitoyens est favorable à cette grande cause, encore faut-il leur donner les outils pour agir concrètement. C’est l’un des grands enjeux d’un établissement comme le Muséum qui fait écho à la vocation même de la Fête de la Nature. »