Marée après marée, l’océan dépose sur l’estran ses ceintures d’algues brunes ou vertes, ses coquillages nacrés et son bois flotté. C’est la Laisse de mer, un abri naturel pour une faune vivante. Sa dégradation par l’humain et le rejet de ses déchets est une préoccupation constante pour Léa Kishida qui, par le biais de ses installations Les Organelles nous montre « comment sont digérées ces matières toxiques qui renaissent au sein de nos êtres, de nos corps. Nos existences en sont saturées ». Il y a dans les pièces de Patrick Labarre la trace des fantômes des marins qui ont pris les méduses pour des sirènes. La poésie algueuse de ses œuvres apporte une sensation de rare et de précieux. C’est son ami Hervé Petit, peintre qui nous a éblouis à la Maison des Frères l’an passé, qui en parle le mieux : « Il se dégage quelque chose de léger et fragile de ses sculptures déchirées et portées par la brise. L’air semble jouer dans les voiles de bronze et le vide se remplit de vent. Le raffinement de la patine donne au matériau tout son sens.»

L'exposition est ouverte tous les jours, sauf le mardi, de 10h à 12h30 et de 14h30 à 19h.