Martine Desbureaux

Hortus Pascuorum, ou le jardin du Pâquier, est un espace d'environ 1500 m2 avant tout dédié à la biodiversité. Refuge LPO, Oasis Nature Humanité & Biodiversité et Refuge pour les chauves-souris SFEPM, ce jardin est devenu en 2019 membre du réseau Hortus (https://www.hortus-france.org/). Dans ce jardin pas comme les autres, jardin vivant et jardin "en mouvement", mais aussi jardin nourricier comportant cultures potagères, verger et poulailler, mon travail consiste à accompagner, cohabiter, observer, apprendre… Je le partage volontiers, au long d'un parcours de couleurs, parfums, climats et chants d'oiseaux. Bienvenue à celles et ceux qui ne le connaissent pas encore ou qui ont envie d'en découvrir les dernières métamorphoses!
Page Facebook du jardin: https://www.facebook.com/hortuspascuorum
- Le jardin est une mosaïque d'habitats : sol argilo-calcaire retenant l'eau, grands arbres entretenant la fraîcheur, mais disposition en terrasses et légère déclivité vers le sud-ouest fournissant des zones plus chaudes, avec des murets et pyramides en pierres sèches, paradis des lézards. Zones humides (mare et abreuvoir alimentés par la récupération des eaux pluviales, rigole de drainage, assainissement par bassins plantés) avec la flore et la faune (insectes et amphibiens) qui leur sont associés. Massifs de vivaces cultivées et sauvages, à dominante mellifère, très visitées par une diversité d'hyménoptères. Bois mort (sur pied, en tas, en haie de Benjes, en "caveau à insectes"), refuge et lieu de reproduction pour toute une micro-faune. Zones de fouillis végétal (composteurs, haie, roncier, lierre, chèvrefeuille…) offrant sites de nidification et dortoirs aux oiseaux…
- L'entretien différencié des surfaces en herbe (une fauche par an, très peu de tonte) préserve les lieux de ponte de nombreux insectes, en particulier les papillons. Les plantes des massifs ne sont pas "nettoyées" à l'automne afin de favoriser les semis spontanés, et de fournir de la nourriture hivernale aux oiseaux (baies, graines) ainsi que des lieux d'hivernage aux insectes (tiges sèches).
- Une colonie d'abeilles mellifères loge sous la toiture de l'une des habitations et une ruche-tronc en accueille une autre, selon les années.
- À l'arrière de l'habitation principale, près d'un sureau hors d'âge drapé de lierre, les combles d'une dépendance servent de nursery à une colonie de Petits Rhinolophes (convention "Refuge pour les chauves-souris"); cette maison, volontairement non rénovée, accueille aussi les rouges-queues qui apprécient d'y nicher.