TAKH - Association pour le cheval de Przewalski
L’histoire de TAKH, Association pour le cheval de Przewalski, s’inscrit dans les steppes de France, de Mongolie ou encore de Russie. Pourtant l’aventure commence dans le delta du Rhône, dans les années 80. Trente ans après sa création, ce projet unique a prouvé, non seulement, sa pertinence dans le champ de la conservation des espaces steppiques et du cheval de Przewalski mais aussi sa capacité à réunir, au-delà des frontières, des hommes et des femmes, dans une démarche large de développement durable.
TAKH dispose d'une expérience, d'un savoir-faire précieux et de méthodologies innovantes et transférables sur la conservation des milieux naturels et sur le travail collaboratif avec les acteurs locaux.
Sa contribution dépasse la conservation de ce grand mammifère herbivore qu’est le cheval de Przewalski classé « En danger » d’extinction (EN) par l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature. TAKH a développé un projet pilote de conservation intégrée, alliant la restauration de steppes et la protection des espèces menacées qui leur sont liées, à la promotion d’un développement durable intégrant les aspects environnementaux, économiques et sociaux.
Sur son site de 400 hectares situé sur le Causse Méjean à Hures-la-Parade (Lozère), les conditions écologiques proches de celles des steppes mongoles ont permis en 1993 à 11 chevaux de Przewalski issus de zoos européens de « réapprendre la vie à l’état naturel et de retrouver leur organisation sociale ». Après plusieurs générations, quatre familles de chevaux « caussenards » ont pu être réintroduites dans la région de Khomyn Tal à l’ouest de la Mongolie en 2004 et 2005.
Pour la première fois, une méthodologie alors sans équivalent dans le monde scientifique déclenche une nouvelle façon d’appréhender l’éthologie et son application à la conservation d'une espèce. Le suivi génétique, sanitaire et comportemental de chaque individu permet de connaître l'histoire de chaque cheval et de chaque groupe. La place centrale donnée au comportement et aux affinités entre individus caractérise la méthodologie de « réintroduction douce » de TAKH et anime toute son approche scientifique.
15 ans après leur réintroduction, ils sont plus d’une centaine à galoper et à se reproduire librement en Mongolie. Leur territoire a été déclaré Parc national par le parlement mongol en mai 2020. Ces chevaux sauvages font aussi partie des pelouses lumineuses du Causse Méjean classé au patrimoine mondial par l'UNESCO au titre de Paysage culturel de l'agropastoralisme méditerranéen.
Aujourd'hui, TAKH poursuit sa mission et partage son site et son expérience par des projets avec les professionnels de tous les secteurs (recherche et enseignement, écotourisme scientifique et rural, résidence d'artistes, séminaires professionnels...) et propose toute l'année des activités dédiées au grand public.